L'origine du nom de Pinsaguel Parmi les nombreuses hypothèses avancées, la plus vraisemblable est la suivante : cette appellation vient Pincius, nom du propriétaire d’une villa gallo-romaine qui siégeait jadis sur le site de la Muscadelle, ainsi que du suffixe - acum qui marque la possession. De nombreux vestiges (monnaie, fragments de mosaïques et d’amphores…), mis au jour lors de fouilles archéologiques, témoignent de l’occupation romaine durant l’Antiquité. Au confluent de l’Ariège et de la Garonne, l’emplacement de l’actuelle commune de Pinsaguel a toujours été propice à l’activité humaine (voies navigables, chasse et pêche). Celle-ci y est d’ailleurs attestée dès le Néolithique. Le territoire de la commune a longtemps été un carrefour important d’un point de vue militaire et commercial : à la croisée de voies romaines et du pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle, une ouverture vers le pays de Foix… L'église Saint-Pierre En 2006, la restauration de l’église Saint-Pierre de Pinsaguel a permis de reconstituer une chronologie précise de sa construction. Sa forme originelle, une chapelle rectangulaire aux modestes dimensions, serait antérieure au XIème siècle. Le sanctuaire actuel est daté de la période comprise entre 1080 et 1120, et présente les caractéristiques de l’art Roman. L’assemblage du mur sud est caractéristique de la région : sa partie inférieure présente des rangées alternées de moellons de pierres taillées et de briques foraines (ou briques pleines), tandis que la partie supérieure est un empilement de briques cuites. Ces moellons de pierre, acheminés par la Garonne, proviennent des carrières de gré calcaire du Salat. L’entrée dans l’église se fait par un magnifique porche roman. Une crue dévastatrice détruisit une grande partie du village, les 22 et 23 juin 1875, mais l’église tint bon bien que le niveau de l’eau ait atteint près de deux mètres. La plupart des décorations sont postérieures à l’inondation. L’intérieur du monument renferme toutefois des trésors historiques, tels qu’un retable du 18ème siècle, peint en trompe-l’œil, ainsi qu’un tabernacle en bois doré provenant de l’abbaye d’Eaunes, daté de la même période. Le Général Berdoulat
Né le 29 juillet 1861 à Pinsaguel, Pierre Emile Berdoulat de son nom complet a consacré une grande partie de sa vie à sa carrière militaire. Il s'engage en 1879 comme soldat. Trois ans plus tard, il est admis à la prestigieuse Ecole de Saint-Cyr. Berdoulat passe avec succès les grades militaires, jusqu'à être promu général de division et gouverneur militaire de Paris. Il franchit les grades de la Légion d'Honneur, tout d'abord en devenant Chevalier en 1889, Officier en 1906, puis Commandeur en 1915, Grand officier en 1918 et enfin Grand-croix le 29 décembre 1922. Il s'engage durant la Première Guerre Mondiale, notamment en s'illustrant lors de la bataille de la Somme en 1916 et la bataille du Chemin des Dames dans l'Aisne en 1917. Il a eu l'honneur d'être à la tête de la direction des troupes coloniales au sein du Ministère de la Guerre, où il a combattu au Tonkin, en Annam et en Cochinchine, territoires représentant l'actuel Viêt Nam, mais aussi sur le continent africain, en l'occurrence au Soudan et à Madagascar. Il a été au service de la France jusqu'en 1923 et décède le 24 novembre 1930. A ce jour, on peut retrouver aux Archives Nationales son acte de naissance et sa matricule de la Légion d'Honneur.
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Histoire et patrimoine |
Pinsaguel dans l'agglomération toulousaine |
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